C'est la place principale de la ville où se tint le marché en des temps très anciens. L'endroit paru favorable à la création d'une promenade et on l'appela la place Marchedieu, terme roman "mercadil", dérivé du latin "mercatum" signifiant "marché" et où le suffixe "il" s'est transformé en "ieu".
On fit un cimetière et au XVIIIème siècle on l'appela la place du cimetière.
En 1763, furent plantés des peupliers de Hollande à la demande de Mr de Flesselles, intendant de la généralité. Sur l'emplacement du palais de justice actuel, s'élevait le couvent des Récollets construit au XVIIème siècle.
A l'angle sud-ouest de la promenade, existait une petite chapelle appartenant à des particuliers et dédiée à St Cloud, elle fut démolie en 1768. En 1844, à cet emplacement, il y eu une bascule démolie en 1923.
Au milieu de la place s'élevait une croix sculptée en pierre qui fut enlevée pendant la Révolution et transportée à Lardiller commune de la Chapelle Taillefert, où elle se trouve toujours en bordure de la route. La place prit le nom de place de la Liberté à la Révolution où on verra le 27/10/1793 se dresser la guillotine pour Valéry Dargier, baron de St Vaury.
En 1806, la place s'appelle de son vieux nom, la place Marchedieu puis en 1810 deviendra la place d'Armes. Vers 1824, on éleva, au milieu de la partie non plantée, une fontaine, tour ronde en granit surmontée d'une vasque et qu'entourait un grand bassin. Entre 1830 et 1835, se construisit l'actuel palais de justice sur l'emplacement du couvent des Récollets.
Le 5 Juin 1844, elle prit définitivement le nom de place Bonnyaud, ce dernier était décédé dans la maison à l'angle du faubourg de la Sénatorerie.
Vers 1885, on supprima la fontaine et on construisit la fontaine actuelle (photo ci-dessus). Puis en 1895, s'éleva la Caisse d'Epargne sur l'emplacement du "café de plaisance" construit sous le Second Empire et où avait été installé le cercle littéraire.
Le seul bâtiment ancien de la place est maintenant l'hôtel Saint-François dont l'enseigne s'offrait déjà aux voyageurs du XVIIIème siècle.
Cette place a vu passer les gardes de 1790, les mobiles de 1870, nos régiments en août 1914, puis des fêtes comme la Trinité chaque année, le tour de France il y a peu, etc.

Sources : Notes sur Guéret au XVIIIème siècle d'après le Dr Villard ; les rues et les places de Guéret de Louis Lacrocq (SSNAHC)