Choisy le Roi, le 23 juillet 1915

Chère Marie,
J'ai reçu ta lettre hier soir ce qui ma étonner le plus c'est que tu me parle pas que Blanchard t'avait pas fait ma commision. Je lui avait dit de m'envoyer un certificat adresser au Capitaine. Mais ji compte guerre d'avoir une permission le 1er aôut il y en a trop qui en on pas eu encore et il font jolie il en veullent absolument.
Ce qui m'embette le plus je part samedi soir pour aller travailler chez les autres dans la Seine et Marne je sais pas pour combien de jours c'est embettant d'aller rammaser la récolte des autres et que la miene va ce perde.
Chère Marie tu me dit que les veaux sont cher s'y le tien est bon a vendre tu peut le vendre ce n'est pas difficile à vendre un veau tu n'a qu'à le faire peser et puis tant la livre ça fait tant. Maintenant s'il profite bien attend encore jusqu'au commencement d'aout des fois s'y j'avait une permision.
Je ne voit plus grand'chose a te dire pour le moment je t'écrirais quand je serait arriver.
Je termine en vous embrassant de tout mon coeur.
Toi chère mère et toi chère Marie ainsi que mes trois enfants.