Villeneuve St Georges, le 3 Août 1915

Chère Marie,
Je t'écrit deux mots de lettre pour te dire que je suis en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve de même. il y a longtemp que j'ai pas reçu de lettre de toi.
Mais j'ai eu des nouvelles par mes camarades mon ami Blanchard m'a donner de bonne nouvelles il est content de toi mais tu aurait du lui payer à boire.
Je n'ai pas eu de permission cette fois j'ai fait ce que j'ai pu pour en avoir une le caporal le sergent en sont pris pas moyen il y en avait trop qui c'était pas en aller il en reste plus que dix peut être la prochaine foi que j'en aurait une.
Tu peux vendre ton veaux pour la vache tu attend encore soigne la bien si tu a de l'herbe ça en vaut la peine elle sont chère pour la moison attend jusqu'au 17 si je pouvait avoir une permission ça ne risque pas gros la récolte n'est pas fameuse.
Je suit retourné à Villeneuve St Georges au poste de la gare. Mon adresse est comme avant détaché au fort de Villeneuve St Georges.
Je ne vois plus grand chose à te dire pour le moment. Je termine en vous embrassant de tout mon coeur.
Bien le Bonjour Chère mère et toi Chère Marie ainsi que mes trois enfants.
Antoine.