Villeneuve St Georges, le 9 Août 1915

Chère Marie,
J'attendait ta lettre tous jours je l'ai reçu ce matin à 11 heures au moment ou j'ai été relevé de garde je te fait réponse tout de suite. Tu demande si mes camarades mon rendu mon argent il me l'on donner aussitôt arriver et il mon manger du poulet qu'il avait apporter tous bien content de moi.
Tu me dit que tu a vendu le veau tu a bien fait peut être que Henri l'attrapper un peut que veut tu si le plus grand mal était la il y en aurait bien de guéri.
Tu me dit que la vache donne bien du lait c'est tout ce qui faut si je pouvait y aller pour 15 jours j'aurais pu t'en achetter une autre et vendre les deux. Mais je croi qu'il y a guère a y compter. Nous devon aller au Bois le Prêtre ou a St Mihiel voir les boches mais il y a rien de sur pour le moment. On commence a ce faire vieux car il n'y a plus de fin.
Pour moi je suit en bonne santé et je désire que ma lettre vous trouve ainsi. Je ne voit pas grand'chose a vous dire pour aujourd'hui. Je termine en vous embrassant de tout coeur.
Bien le Bonjour à toi Chère mère et toi Chère Marie ainsi que mes trois enfants.
Antoine.
Peut être a bien tôt