Samedi le 16 octobre 1915,

Chère Marie,
Je t'écri deux mots de lettre pour te dire que je suit en bonne santé est je désire que ma lettre vous trouve tous de même.
Nous retournon dans les tranchées demain soir. Je vois Pierre tous les jours il est en bonne santé mais il a trop but de vin doux qu'il a attraper la chiasse il est pourtant bon le vin de la Champagne.
Pour moi je suis toujours à la cuisine avec mon ami Teste mais il va falloir porter la soupe loin dans les tranchés.
Tous mes camarades sont en bonne santé.
Je ne voit plus grand chose à te dire pour aujourd'hui. J'attend des nouvelles de toi. Je termine en vous embrassant de tous mon coeur.
Au revoir chère mère.
Au revoir chère Marie.
Au revoir mes chers enfants.
Antoine.