Provins, le 29 Octobre 1915

Chère Marie

Je t'écri de nouveau pour avoir de vos nouvelles depuis le temp je commence à m'ennuyer. Je t'écri (déchiré) reçoit aucune lettre (déchiré) reçoit les mienes. Pour moi je suit toujour à l'hopital bien soigné mais je pense pas y rester pour longtemp. Ma santé va à peu pret.
Pour mes camarades je suit toujour sans nouvelles deux.
Je n'est plus guerre d'argent c'est vrais il m'en faut pas beaucoup pour le moment.
Tache donc de faire ton posible pour m'envoyer ce qui faut pour avoir une permission.
Je ne voit plus grand chose a vous dire pour aujourd'hui.
Je termine en vous embrassant de tout mon coeur.
Bien le bonjour à vous tous.
Antoine

Mon adresse
à l'hopital complémentaire
n°3 provins
Seine et Marne