Ce nom lui est resté longtemps dans le parlé guérétois, bien après le 26 novembre 1906 où les édiles guérétois lui donnèrent le nom de Rue Assolant, en hommage à l'écrivain aubussonnais.



C'était vraiment une rue de jardins, même durant les années noires de la guerre, et de bons jardins, travaillés avec amour : n'en fallait-il pas pour que pousse vigoureusement un figuier le long du mur séparant les jardins Liébus et Martin ?
Le jardin 65 du cadastre était cultivé par M.Teinturier, chauffeur de taxi (une belle traction noire). Une anecdote : M.Teinturier, très amateur de la BBC londonienne et redoutant des visites inopinées et indésirables, avait disposé un vieux rétroviseur, face à son fauteuil...
Le n° 2 (pas cadastré) servait surtout d'entrepôt de pneumatiques à M."Martin pneus" du boulevard Carnot.
Celui cadastré 67 était à Mme Chapoux, dans le jardin de laquelle une bombe était tombée. Puis au débouché de la rue sur la place du Lycée, se trouvait et se trouve encore la maison bourgeoise du bon docteur Bordier.
Sur l'autre côté de la rue, aussi de nombreux jardins avec des villas de bonne facture et en face du jardin cultivé par M. Teinturier, le remarquable potager du vieux père Lévêque, père du bijoutier de la place du Marché. L'école maternelle, avant son agrandissement, était dirigée par la petite mais très écoutée, Mlle Briquet secondée par Mme Mauvy. Si maintenant aux heures de sortie et de rentrée il y a presque autant de voitures que d'enfants, ce n'était pas le cas, et rien ne nous empêchait de jouer aux billes sur les trottoirs qui n'avaient pas encore revêtu leur cuirasse de goudron. C'est en 1952 que ces petits jardins de M. Teinturier, Liébus, Martin, Chapoux, ont fait place à l'école maternelle actuelle, en prolongement de l'ancienne, après une procèdure d'expropriation.



Sources : Archives Municipales de Guéret