Après une jeunesse guérétoise, il vint à Paris où il obtint la charge d'historiographe de Gaston d'Orléans (1608-1660). Son intimité avec le savant Pierre Dupuy (1592-1651) lui permit d'avoir accés aux documents de la bibliothèque de Paris et il en profita pour faire des extraits de nombreux manuscrits. Colbert le chargea de collationner la copie qu'il venait d'acquérir des manuscrits de Brienne avec les originaux conservés à la bibliothèque mais sa négligence le fit remercier et remplacer par Cafcasi.
Il se retira ensuite dans la communauté de St Come, rue de la Harpe à Paris pour travailler à son Histoire de France. Il écrivit une Histoire des Hérésies mais fut convaincu d'inexactitudes et de plagiat. Il fut alors plus regardé comme romancier que comme historien.
Le savant Huet (1630-1721) le soutint et n'hésita pas à écrire : "De tous ceux qui se sont mélés d'écrire notre histoire, aucun ne l'a tant creusée que lui. Quoique son langage ne soit pas dans une exacte pureté, son style est noble, élevé et vraiment historique. Il a embrassé tant de matières que, faute de mémoire ou peut-être d'exactitude, il est tombé dans quelques contradictions mais on est amplement dédommagé par l'abondance des nouveautés."
Si sa notoriété littéraire faillit, sa piété et sa vertu demeurèrent fermes. C'était un philosophe chrétien. Il se souvint de sa ville natale et fut un des fondateurs du collège de Guéret.
Il mourut le 9 juin 1696 à l'age de 72 ans et fut inhumé dans l'église des Carmélites du Faubourg St Jacques à Paris. La ville de Guéret donna son nom à une de ses places.

Sources : Wikipédia et le dictionnaire Carriat.