A la fin du 19ème siècle, il existe deux associations de charité à Guéret : Les Dames de La Charité et La conférence de Saint Vincent de Paul.

En 1893 les membres du bureau des Dames de la Charité sont : Madame Vollant Présidente, Madame Poujanet Vice Présidente, Madame des Cheises trésorière, Madame de Mondelet économe, Madame Gallerand secrétaire, Mademoiselle de Cessac secrétaire.

A la séance des Dames de la Charité le 24 avril 1891 on demande qu’une messe soit célébrée pour Madame de Lavillatte morte subitement le samedi précédent (Henriette de Lavillatte née Fauchier est décédée le 18 avril 1891) Elle avait été une des première fondatrice de l’association et quand son âge l’avait forcée à ne plus être membre actif, elle était restée membre honoraire et toujours dévouée à l’oeuvre.

Une séance solennelle le 20 juillet 1891 fut consacrée à l’éloge des personnes décédées durant l’hiver 1891 dont Madame de Lavillatte, on peut lire :



Enfin Mme de Lavillatte si bien choisie pour établir notre association. Elle en fut pendant 3 ans la première Présidente, et, désireuse de s'effacer ne voulut pas être réélue. Pendant sa longue carrière, son nom reste attaché à toutes les oeuvres de zèle et de charité. Cette modestie qui est le trait frappant de son caractère ne lui sera jamais un prétexte à se soustraire aux charges où elle pourra être utile. Elle les remplissait sans bruit, mais avec dévouement. Une prudence infinie dirigeait ses entreprises et la courageuse persévérance d'un esprit net et toujours égal les soutenait jusqu'au terme, se défendant avec la même sagesse des dangers de l'entrainement et de ceux de l'indifférence. Elle était de ces personnes dont on ne connait toute la valeur que lorsqu'elles ont disparu parce qu'alors seulement on peut mesurer par le vide qu'elles laissent la place qu'elles occupaient et le travail accompli par elles. Quelle sollicitude maternelle elle eût jusqu'au dernier jour de sa vie pour les enfants de la salle d'asile. Elle ne sortait guère sans leur donner quelques instants. Sous la réserve extrême de ses manières on devinait la sympathie pour toutes les souffrances. De lourdes croix mirent autour de ses dernières années l'auréole de la douleur dignement supportée et acceptée chrétiennement : elle qui s'occupait si activement de son archiconfrérie des mères chrétiennes fut une des mères les plus éprouvées de la ville. Quand Dieu permit que la mort vint vite et sans bruit, n'avait-elle pas réellement en ses mains une moisson de ces petites fleurs que St François de Sales conseille de cueillir au pied de la croix où elles croissent abondantes, fleurs d'humidité, de patience, de charité ?